Ces plantes et substances naturelles qui stimulent nos défenses immunitaires

Ces plantes et substances naturelles qui stimulent nos défenses immunitaires

1 -LES DEFENSES IMMUNITAIRES, QUELQUES REPERES :

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Réponse non spécifique :
Lorsqu’un organisme franchit nos barrières physiques ( peau, muqueuses ), se met en place une réponse non spécifique :
La phagocytose : L’arrivée du micro-organisme étranger attire les cellules phagocytaires ( leucocytes, en particulier polynucléaires neutrophiles -granulocytes- et monocytes ); Ces cellules ingèrent et détruisent les particules entrées : C’est la phagocytose.

Réponse spécifique :
Elle donne lieu à l’inflammation. Si la phagocytose n’est pas suffisante pour éliminer le micro-organisme, celui-ci atteint les organes colonisés par les leucocytes ( rate, ganglions lymphatiques ), induisant une réponse spécifique : Les lymphocytes B et T apprennent alors à reconnaître le micro-organisme et ses antigènes. Ces lymphocytes se multiplient en 3 à 6 jours ( réponse primaire ).
Les lymphocytes B sécrètent les anticorps.
Les lymphocytes T se fixent directement sur les cellules porteuses d’antigène.
Les cellules du système immunitaire communiquent entre elles en sécrétant des molécules appelées cytokines.
Lors de contacts répétés avec le même antigène, la multiplication des lymphocytes est plus rapide ( 2 jours , réponse secondaire ) et plus durable; c’est ce principe de mémoire immunitaire qui est utilisé dans la vaccination.

2- LES IMMUNOSTIMULANTS NATURELS :

Au préalable, il convient de rappeler que la prise d’immunostimulants ne doit pas se faire en continu. Nous vous conseillons la prise 10 jours par mois ou 20 jours tous les 2 mois.

A/L’ECHINACEE,

ou plutôt, les échinacées ( E. purpurea, E. angustifolia, E. pallida ) : C’est la plante majeure de la sphère immunitaire. On utilise ses racines, qui agissent par stimulation des macrophages.
Préférer les extraits :  liquide ( extrait de plante fraîche standardisé -EPS- ), ou l’extrait sec.

Ex. :
Mélange d’EPS Echinacée/Cyprès : Les EPS ( Extraits de Plantes Standardisés ) sont issus d’un procédé d’extraction breveté : La lixiviation. Leur teneur en principes actifs est « standardisée », c’est à dire calibrée de manière à garantir une concentration optimale.
Posologie : 1 c.à café 7 à 10 jours/mois

PREPA

 

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Ergymunyl® :Echinacées ( purpurea et angustifolia ), plantain, romarin, achillée et pamplemousse qui sont traditionnellement reconnus pour contribuer à la défense de l’organisme; le sélénium, le cuivre et le zinc complètent la formule. Sans arôme artificiel, sans sucre, sans édulcorant, sans alcool. 10 à 20 ml par jour, 10 jours par mois, en octobre, novembre, décembre.
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Pour les enfants :

Mélange d’EPS Echinacée/Cassis : 1 ml/jour/dizaine de kilos de poids, 7 à 10 jours/mois.

Pediakid Immuno-Fort® : Riche en Cuivre et Vitamine C, aux extraits d’Échinacée, Ginseng et Baie d’Églantier. 1 à 2 cuillères à café matin et midi. En programme de 1 à 2 mois. Peut s’administrer dès l’âge de 6 mois. Peut convenir également à l’adulte de plus de 15 ans.
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B/LES PROBIOTIQUES :

Lactobacillus rhamnosus LGG, L. acidophilus, L. casei, L. reuteri, Bifidobacterium sp. : Ce sont des souches de ferments lactiques.
Notre intestin, à juste titre nommé « deuxième cerveau », est le siège du microbiote ( flore intestinale ) : 10 puissance14 micro-organismes vivant en équilibre, et jouant un rôle majeur dans notre immunité.
probiotiqueEx. :
Ergyphilus plus® : Complément alimentaire à base de 4 souches de ferments lactiques revivifiables dosées à 6 milliards par gélule. 2 gélules le matin à jeun pendant un mois. Existe en sachets pour les enfants.

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Lactibiane référence® :

lactibiane

 

C/L’OLIGOTHERAPIE

et le rôle de certains éléments dans l’immunostimulation : Le cuivre, le zinc, le bismuth, le manganèse, entre autres.

zinc cuivre

Ex. : Granions de zinc® : 1 ampoule/jour

granions de zinc

D/LES PRODUITS DE LA RUCHE :

Le ginseng ( Panax ginseng ) et l’éleuthérocoque ( ( Eleutherococcus senticosus – « ginseng sibérien » ) : On utilise leurs racines, riches en polysaccharides; stimulants des macrophages et des lymphocytes, ces deux plantes sont également adaptogènes stimulantes.

La propolis : Mélange de substances végétales résineuses et de sécrétions d’abeilles. Immunostimulant et antiinfectieux.

La gelée royale : Immunostimulante ; à conserver au frais sauf en cas de gelée royale lyophilisée.
gelée royale

E/LE SHII-TAKE :

( Lentinus edodes – Lentin du chêne ) : Champignon immunostimulant.

 

 

Cette liste est loin d’être exhaustive, nous sommes loin d’avoir découvert tout le potentiel du monde végétal. Beaucoup d’études sont en cours pour déterminer les modes d’action des différentes espèces citées plus haut.

 

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Retrouvez-nous sur :
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Sources :   J.M. Morel : Cours du D.U. phyto-aromathérapie de Besançon
A.S.P. : Les différents mécanismes de défense immunitaire
J.M. Morel : Wiki-phyto ( administrateur ).
www.superdiet.fr
www.nutergia.fr

 

 

 

 

 

 

LA CHRONOTHERAPIE OU CHRONOPHARMACOLOGIE, LE BON MEDICAMENT AU BON MOMENT

LA CHRONOTHERAPIE OU CHRONOPHARMACOLOGIE, LE BON MEDICAMENT AU BON MOMENT

 

UN PEU D’HISTOIRE :

HORLOGE INTERNE :

Quant, en 1729, Jean-Jacques Dortous de Mairan observe que le mimosa pudique, une plante dont les feuilles se ferment pendant la nuit, conserve son rythme de fermeture des feuilles LA NUIT, même placé en obscurité totale et sans changement de température ou d’humidité, il ne sait pas qu’il vient d’inventer une toute nouvelle notion : La notion d’Horloge Interne : Le phénomène de fermeture des feuilles a une origine en partie endogène, c’est-à-dire interne à l’organisme.

RYTHME CIRCADIEN ( circa : « proche de « , diem :  » un jour » ) :

Des fonctions de l’organisme aussi diverses que le système veille/sommeil, la température corporelle, la pression artérielle, la production d’hormones, la fréquence cardiaque, mais aussi les capacités cognitives, l’humeur ou encore la mémoire sont régulées par le rythme circadien (de circa : « proche de » et diem : « un jour »), un cycle d’une durée de 24 heures.

Plus généralement, les données de la recherche montrent que presque toutes les fonctions biologiques sont soumises à ce rythme. Grâce à l’horloge circadienne, la sécrétion de mélatonine débute en fin de journée, le sommeil est profond durant la nuit, la température corporelle est plus basse le matin très tôt et plus élevée pendant la journée, les contractions intestinales diminuent la nuit, l’éveil est maximal du milieu de matinée jusqu’en fin d’après-midi, la mémoire se consolide pendant le sommeil nocturne…

Ce rythme circadien est endogène, c’est-à-dire qu’il est généré par l’organisme lui-même.

Mais ce rythme circadien et notre horloge interne sont également légèrement influés par l’environnement : En 1962, le jeune spéléologue Michel Siffre réalise la première expérience « hors-du-temps » en passant 60 jours à 130 mètres de profondeur sur un glacier souterrain des Alpes; il montre que, sans repère temporel, son rythme de vie n’est pas de 24 heures comme on aurait pu s’y attendre mais de 24 heures et 30 minutes. Quand, le 14 septembre, l’équipe en surface le contacte pour lui dire que les deux mois prévus s’étaient écoulés, il croit être le 20 août car chaque jour son cycle se décalait d’une demi-heure de plus.Michel Siffre  réalisera d’autres expérience du même type. En 1972, en collaboration avec la Nasa, il passe 205 jours dans la Midnight Cave au Texas puis, à 60 ans, il passe 73 jours (et le réveillon de l’an 2000) dans la grotte de la Clamouse (Hérault, France) pour étudier l’impact du vieillissement sur l’horloge biologique.

CHRONOPHARMACOLOGIE :

C’est un pharmacien militaire, Julien Joseph Virey, Pharmacien en chef à l’hôpital du Val de Grâce, Paris, France, ( dont certaines thèses concernant d’autres domaines sont aujourd’hui complètement obsolètes ) qui a le premier évoqué, dès 1807, l’influence de notre horloge interne sur la physiologie du corps humain et sur l’effet des médicaments. Cela lui donne plus d’un siècle d’avance sur les résultats des expérimentations animales…

PRIX NOBEL 2017 :

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Le Prix Nobel 2017 de Physiologie et Médecine a été décerné à trois chercheurs américains : Jeffrey C. Hall, 72 ans, Michael Rosbash, 73 ans et Michael W. Young, 68 ans, pour leurs découvertes sur les mécanismes moléculaires qui régissent le rythme circadien des êtres vivants.

COMMENT çA FONCTIONNE :

horloge circadienne

C’est une horloge interne, nichée au cœur du cerveau, qui impose le rythme circadien à l’organisme, tel un chef d’orchestre. Toutes les espèces animales et végétales ont leur propre horloge interne, calée sur leur rythme. Chez l’humain, cette horloge se trouve dans l’hypothalamus. Elle est composée de deux noyaux suprachiasmatiques contenant chacun environ 10 000 neurones qui présentent une activité électrique oscillant sur environ 24 heures. Cette activité électrique est contrôlée par l’expression cyclique d’une quinzaine de gènes « horloge ».

Cette horloge interne possède son propre rythme : des expériences menées avec des personnes plongées dans le noir (ou soumises à très peu de lumière) pendant plusieurs jours, sans repère de temps, ont permis de montrer que le cycle imposé par l’horloge interne dure spontanément entre 23 h 30 et 24 h 30, selon les individus. La moyenne chez le sujet sain est estimée à 24 h 10. Autant dire que si l’horloge interne contrôlait seule le rythme biologique, sans être remise à l’heure, l’humain se décalerait tous les jours. Chacun finirait ainsi par dormir à un horaire différent de la journée ou de la nuit, rendant incompatible une vie en société. L’horloge interne est donc resynchronisée en permanence sur un cycle de 24 heures par des agents extérieurs.

Plusieurs synchroniseurs agissent simultanément. Le plus puissant d’entre eux est la lumière. L’activité physique et la température extérieure jouent aussi un rôle, mais leur effet est bien plus modeste. L’exposition à la lumière pendant la journée et l’obscurité pendant la nuit qui permettent de synchroniser l’horloge biologique à la journée de 24 heures. L’effet de la lumière sur l’horloge dépend aussi de son spectre (sa couleur) et sera d’autant plus important qu’il sera riche en longueurs d’ondes bleues (~460-500 nm).

LE BON MEDICAMENT AU BON MOMENT :

Les oscillations circadiennes du fonctionnement de l’organisme et de chaque organe rendent l’organisme plus ou moins sensible à certains médicaments au cours du cycle de 24 heures. Pour plusieurs molécules, des études ont permis d’identifier des schémas horaires d’administration optimaux pour une tolérance maximale et une toxicité minimale.
Encore sous exploitée, cette approche est amenée à se développer. Une étude récente montre que l’expression de deux tiers des gènes est fortement rythmée au cours de 24 heures et que 82% de ces gènes codent des protéines ciblées par des médicaments ou sont des cibles thérapeutiques pour de futurs traitements. La chronopharmacologie a donc de beaux jours devant elle et plusieurs essais cliniques sont en cours pour tester les rythmes d’administration d’anticholestérolémiants ou encore d’anti-inflammatoires.

EN PRATIQUE :

Pour plusieurs molécules, des études ont permis d’identifier des schémas horaires d’administration optimaux pour une tolérance maximale et une toxicité minimale :

 

En cancérologie :

5fu 2Ce concept est utilisé en cancérologie à l’hôpital Paul Brousse (AP-HP, Villejuif), par le Dr Francis Lévi, ancien directeur de l’unité Rythmes biologiques et cancers (unité 776 Inserm/université Paris Sud), et actuellement directeur du groupe Chronotherapy à la Faculté de Médecine de Warwick (Royaume-Uni). Il l’applique chez ses patients atteints de cancers digestifs. L’anticancéreux fluorouracile, par exemple, s’avère plus efficace et 5 fois moins toxique lorsqu’il est perfusé la nuit autour de 4 h du matin, plutôt qu’à 4 h de l’après-midi.

 

La cortisone :

cortisol2est un terme générique qui correspond à une substance naturellement fabriquée par les glandes corticosurrénales* : le cortisol. Cette hormone est normalement libérée dans le sang vers 7 heures du matin. C’est pour cela qu’il est préférable de prendre son traitement à la cortisone le matin. En effet, la cortisone contenue dans un médicament est absorbée dans l’organisme et son pic dans le plasma correspond à celui du cortisol fabriqué par le corps. Prise le soir, la cortisone pourrait envoyer un message erroné au cerveau et lui faire croire que c’est le matin, entraînant des troubles du sommeil.
*Les corticosurrénales correspondent à la partie extérieure des glandes surrénalles situées juste au-dessus des reins.

 

 Anti-hypertenseurs :

hypertension et hémorroïd

Selon une étude espagnole publiée le 22 octobre 2019 dans le journal European Heart Journal (DOI : 10.1093/eurheartj/ehz754), il est préférable de prendre les antihypertenseurs ou hypotenseurs le soir, c’est-à-dire en prise vespérale; la solution pourrait être, en cas de multi-thérapie anti-hypertensive, de répartir les anti-hypertenseurs entre le matin et le soir.
Il existe en effet une variation de la pression artérielle sur 24 heures bien documentée avec une poussée matinale qui peut contribuer à l’augmentation des événements cardiovasculaires observés le matin.

 

Statines :statines

Il est conseillé de consommer ces médicaments très utilisés parmi la population le soir avant d’aller se coucher. La raison est que le foie produit beaucoup plus de cholestérol à ce moment de la journée que pendant l’après-midi. On sait que les statines permettent d’abaisser le taux de mauvais cholestérol (LDL) dans le sang.

 

Hormones de croissance :

hormone croissance

Il est parfois nécessaire de remplacer l’hormone de croissance que l’organisme ne produit pas, ou en quantité insuffisante, par son équivalent synthétique. Les substances utilisées depuis trente ans sont produites par génie génétique et n’entraînent aucun risque de maladies neurologiques. Le traitement de substitution commence «dès que le diagnostic de déficit en hormone de croissance est posé», explique Valérie Schwitzgebel. Il passe par une injection sous-cutanée quotidienne, «le soir, avant le coucher, car l’hormone de croissance est essentiellement secrétée pendant la nuit et l’on essaye d’être au plus près des conditions physiologiques».

 

Les anesthésies locales et la perception de la douleurs :

anesthesie dent

En 1977, A Reinberg et MA Reinberg ont démontré que l’administration de lidocaïne pour anesthésier des dents répondait à un rythme circadien : la durée d’anesthésie la plus longue s’observait vers 15 heures, et il existait une différence de 100% entre les valeurs.
Pöllmann en utilisant de la mépivacaïne, retrouve un horaire optimum à 15 heures, et une augmentation d’efficacité de 69%.
Sur des volontaires sains, mais aussi sur des patients recevant des soins de dentisterie conservatrice, Lemmer et Wremmers ont montré qu’il existe un rythme circadien pour la durée d’anesthésie locale procurée par de l’articaïne adrénalinée : l’anesthésie est maximale à 14 heures, et minimale à 17 heures ; l’amélioration est de 37%

Ainsi, face à un patient pour lequel systématiquement l’anesthésie délivrée à tel moment se solde par un échec, il peut être judicieux d’envisager de déplacer l’horaire de la séance de soins. Idem pour des patients, comme les personnes âgées, requérant une bonne analgésie, avec des doses minimales, ou bien pour des actes difficiles ou longs (traitement des dents en pulpite, extractions de dents incluses compliquées): réserver le « créneau horaire » 14h-17h pourrait s’avérer judicieux.

 

Bronchodilatateurs :crises d'asthme par heure

L’asthme est « volontiers » nocturne, car il existe un rythme circadien (du latin circa diem = environ un jour) du calibre des bronches (minimum durant la nuit), et le système bronchique est plus sensible aux allergènes la nuit ou de bon matin; par conséquent, nous conseillerons le traitement de fond inhalé en prise plutôt vespérale ( le soir ).

 

CONCLUSION:

On le voit, nous ne sommes qu’au début des connaissances sur notre fonctionnement circadien; les recherches sont très prometteuses, que ce soit pour augmenter l’efficacité des thérapies et en réduire les effets secondaires, mais aussi pour optimiser notre mode de vie, pour un rythme plus proche de notre horloge interne…

 

Stéphanie Meysson
Pharmacie de la barre
71000 Mâcon

Sources :

https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/chronobiologie

https://www.cortex-mag.net/nobel-de-medecine-chronobiologie-a-lhonneur/#:~:text=Le%20prix%20Nobel%20de%20m%C3%A9decine,qui%20r%C3%A8glent%20le%20rythme%20circadien.

https://www.persee.fr/doc/pharm_0035-2349_2001_num_89_332_5303_t1_0565_0000_2

https://www.sciencepresse.qc.ca/blogue/2018/03/14/breve-histoire-chronobiologie

https://www.creapharma.ch/news/quelle-heure-faut-il-prendre-medicaments.htm

https://www.idweblogs.com/anesthesie/chronobiologie-anesthesie-dentaire/

 

Le Bilan Partagé de Médication

Le Bilan Partagé de Médication

La iatrogénie médicamenteuse désigne les effets indésirables provoqués par les médicaments. Elle regroupe des symptômes très divers depuis la simple fatigue jusqu’à l’hémorragie digestive, ou la fracture de la hanche. La prise de médicaments s’est aujourd’hui banalisée et ces risques sont trop souvent sous-estimés.

Pourtant, les risques iatrogéniques sont évitables dans la majorité des cas. Il s’agit par exemple :

  • d’une erreur dans la prise de votre médicament : mauvais horaire, double dose, etc ;
  • d’une interaction entre les différents médicaments que vous prenez.
  • d’une interaction avec certains aliments et/ou compléments alimentaires.

À partir de 65 ans, si la consommation importante de médicaments est souvent justifiée, l’élimination de ces médicaments est plus lente, l’organisme est plus sensible, et les effets indésirables sont 2 fois plus fréquents et plus graves : 10 % à 20 % entraînent une hospitalisation. Chaque année, la iatrogénie est à l’origine d’environ 8000 décès.

 

Et vous ? Vous avez plus de 65 ans et êtes « en ALD » ? Ou bien vous avez plus de 75 ans et prenez au moins 5 molécules différentes de manière chronique ?

Alors nous vous proposons un véritable bilan : LE BILAN PARTAGE DE MEDICATION :

Nous recueillons toutes les informations sur votre traitement en cours : ordonnances ( multiples ou non ), médicaments non prescrits mais utilisés, compléments alimentaires, habitudes de vie ( alimentation, hydratation ), état physiologique ( bilans biologiques ), compte-rendu d’hospitalisation, etc.  : c’est L’ENTRETIEN DE RECUEIL D’INFORMATIONS auprès du patient.

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Puis nous procédons, dans les jours qui suivent, en dehors de votre présence, à l’ANALYSE DES TRAITEMENTS. Nous formalisons nos conclusions et recommandations que nous transmettrons à votre médecin traitant.

Nous vous rencontrons à nouveau pour vous faire part de nos conclusions : c’est L’ENTRETIEN CONSEIL.
Nous vous rencontrons 12 mois plus tard afin de faire le point : c’est L’ENTRETIEN DE SUIVI.

Ce bilan vous est OFFERT par votre pharmacien, sur rendez-vous uniquement, renseignements complémentaires à la pharmacie.

bilan de médication 5

Cancer : Prévention et traitement de la radiodermite par l’HE de niaouli ou l’HE d’arbre à thé (tea-tree)

Cancer : Prévention et traitement de la radiodermite par l’HE de niaouli ou l’HE d’arbre à thé (tea-tree)

Avant toute utilisation d’huile essentielle (HE), nous vous conseillons de lire l’article concernant leurs précautions d’emploi : http://www.pharmaciedelabarre.com/precautions-demploi-des-huiles-essentielles-he-a-lire-avant-toute-utilisation-dhe/

 

1/ LA RADIOTHERAPIE

radiothérapie

La radiothérapie est une méthode de traitement  locorégional des cancers, utilisant des radiations pour détruire les cellules cancéreuses tout en épargnant au maximum les tissus sains périphériques. La radiothérapie externe est aujourd’hui incontournable en cancérologie puisqu’elle est programmée dans deux tiers des schémas thérapeutiques soit seule soit associée à la chirugie et/ou à la chimiothérapie. Les rayonnements ionisants produisent des effets biologiques aussi bien sur les tissus sains que tumoraux. La capacité de réparation de ces lésions est plus importante pour les tissus sains que pour les tissus tumoraux. L’efficacité de la radiothérapie est basée sur cet effet différentiel entre le tissu sain et la tumeur.
Cependant, la répétition des séances entraîne fréquemment une radiodermite. Le plus souvent, il s’agit d’une radio-épidermite, dont l’intensité des lésions permet de distinguer 3 stades proches des degrés de brûlures.

 

2/ H.E. DE NIAOULI ET D’ARBRE A THE

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Le niaouli ( melaleuca quinquenervia ) et l’arbre à thé (Tea tree ) ( melaleuca alternifolia ) sont deux arbustes de la famille des Myrtacées, se trouvant à l’état sauvage sur les terres australiennes, néo-calédoniennes et malgaches. Ce sont deux plantes du genre melaleuca dont les vertus sont cicatrisantes. Leurs compositions biochimiques sont très proches, riches en monoterpènes et monoterpénols; l’HE de niaouli est cependant riche en viridiflorol, sesquiterpénol « estrogène-like »,il parait donc préférable d’éviter son utilisation chez les patientes atteintes de cancers hormono-dépendants; il s’agit plus ici d’un principe de précaution que d’une contre-indication formelle.
Ces 2 huiles essentielles, HE majeures, ont démontré une bonne efficacité en prévention et traitement des radiodermites.

 

3/ ETUDE CLINIQUEétude clinique

Une étude clinique, portant sur l’HE de niaouli, a été menée à Aix en Provence, par le Dr A.M Giraud-Robert, auprès de 20 patientes atteintes d’un cancer du sein et ayant recours à la radiothérapie.

Les critères d’inclusion dans l’étude étaient l’atteinte par un cancer du sein de patientes de 20 à 80 ans.
Les critères d’exclusion étaient la présence d’une lymphangite carcinomateuse, d’un nodule de perméation, d’une dermatose évolutive, ou bien encore le phototype 0.
Les patientes appliquent de l’HE de niaouli sur la zone concernée en préventif 15 minutes avant la séance, puis juste après la séance.
Elles sont vues en consultation toutes les semaines pendant la radiothérapie, afin d’estimer les grades de l’érythème et de l’épidermite exsudative, puis 1 mois après la fin de la radiothérapie, et enfin 6 mois et 1 an après la fin de la radiothérapie pour évaluer la qualité de la peau et le degré de radiodermite chronique si celle-ci est présente.
En cours de radiothérapie, un questionnaire « qualité de vie » est remis à la patiente pour évaluer la tolérance de la radiothérapie.
Les résultats, même si le nombre de patientes (20) est insuffisant pour tirer des conclusions officielles, sont en faveur d’une diminution de l’intensité et de la durée des radiodermites ainsi que d’une amélioration de la qualité de vie en cours de radiothérapie.
Les spécificités biochimiques de l’HE de niaouli étant très proches de celle de tea-tree, et cette dernière ne contenant pas de viridiflorol ( molécule estrogène-like ), nous préférerons l’emploi de tea-tree dans les cancers hormono-dépendants (ex: cancer du sein ).

 

4/ EN PRATIQUE, EXEMPLE DE FORMULATION :

 

Nous vous conseillons l’application d’HE de Niaouli ( ou d’Arbre à thé -Tea tree- si vous êtes atteint(e) d’un cancer hormono-dépendant ) après chaque séance de radiothérapie. L’essai clinique mentionne une application 15 minutes avant la séance, mais les oncologues recommandent de ne rien appliquer sur la peau dans les heures qui précèdent, nous nous en tiendrons donc sur une ou des applications post-séance.
Vous pouvez l’utiliser pure; un roll’on sera bien pratique pour une application dès le retour à la maison ou, mieux, dès le ré-habillage après la séance.roll'on
Vous pouvez également faire préparer en pharmacie spécialisée cette formulation :gel

HE lavandula off. ( lavande officinale )                                                        0.3 ml
HE melaleuca quinq. ( niaouli ) ou melaleuca alt. ( arbre à thé )            1.2 ml
HV calophyllum inoph. ( calophylle )                                                            1.5 ml
EL calendula off ( calendula )                                                                          1.5 ml
Gel d’aloe vera                                                                                              qsp 30mlsante-verte-nectaloe-gel-externe-hydrate-et-protege-bio-150ml

Pour la préparation, il faudra mélanger les HE à du Disper, incorporer petit à petit les HV dans le gel d’aloe vera, puis incorporer le mélange HE-disper au mélange HV-aloe vera.

Ce mélange se présente sous forme de gel, à appliquer après chaque séance, et même plusieurs fois par jour après la séance. Ne pas hésiter à en appliquer également les jours sans radiothérapie.

Pour nettoyer votre corps, aux gels douches classiques, préférez les savons de type syndet, pains surgras, huiles lavantes non parfumées. Rincez-vous soigneusement, de préférence à l’eau tiède, moins irritante, puis sécher chaque partie de votre corps en tamponnant avec une serviette douce et moelleuse. Préférez une douche rapide plutôt qu’un bain prolongé et trop chaud, qui pourrait irriter votre peau ou provoquer des démangeaisons.
Lors du lavage de vos vêtements, optez pour une lessive hypoallergénique et sans parfum pour ne pas irriter votre peau déjà fragilisée.

 

5/ LA SANTE COMMENCE DANS NOTRE ASSIETTE :

En ce moment, votre peau résiste moins bien ? C’est normal. Prenez-en soin par tous les moyens, en commençant par votre assiette : mettez de la couleur, des fruits et légumes pour le plein d’anti-oxydants, des protéines et du calcium. Sans oublier 2 à 3 carrés de chocolat noir, pour le plaisir !fruits et légumes

 

S. Meysson
Pharmacien
71000 Mâcon

Bibliographie :

« L’huile essentielle de niaouli (Melaleuca quinquenervia) dans la prévention des radiodermites du cancer du sein »
The use of the essential oil of Melaleuca quinquenervia in the prevention of radiodermitis in breast cancer
A.-M. Giraud-Robert Médecin, 62, bd du Roi René, 13100 Aix en Provence, France
Phytothérapie (2004) Numéro 3: 72-76 © Springer-Verlag 2004 DOI 10.1007/s10298-004-0023-4
Présenté au IVème congrès international de phyto-aromathérapie de Montpellier, 14-15 septembre 2002

Inrsn : Institut de Radioprotection et de sûreté nucléaire

Site internet LaRochePosay : https://www.laroche-posay.fr/article/ma-peau-pendant-un-cancer/a28078.aspx

Retrait et rappel de laits infantiles en raison d’une possible contamination par Salmonella agona

Retrait et rappel de laits infantiles en raison d’une possible contamination par Salmonella agona

Les autorités sanitaires demandent aux parents qui disposeraient encore de boîtes de ces lots de ne pas les utiliser, qu’elles soient neuves ou déjà entamées.
Ils doivent prendre contact avec leur pédiatre ou leur médecin pour se voir conseiller ponctuellement un lait de remplacement, notamment pour les bébés allergiques aux protéines de lait. Dans l’attente, ils peuvent se rendre en pharmacie où un lait de substitution leur sera proposé. La Société Française de Pédiatrie, sollicitée en urgence, a émis des recommandations en ce sens (voir annexe à ce communiqué pour la liste de laits de remplacement possibles).

 

Voici le communiqué du 10 décembre de la société Lactalis mentionnant les laits et les numéros de lots concernés :

Numéro vert Lactalis : 0 800 120 120

Numéro Vert DGS : 0 800 636 636

 

Le projet KDog ( chiens renifleurs détecteurs de cancer ) avance!

Le projet KDog ( chiens renifleurs détecteurs de cancer ) avance!

 

Le projet KDog ( chiens renifleurs détecteurs de cancer ) avance :

Mission accomplie pour Thor et Nikios , les deux malinois renifleurs acquis par l’Institut Curie pour être formés à la détection précoce du cancer du sein. Après six mois d’entraînement sur le site de Magnac-Laval (Haute-Vienne), l’Institut a annoncé ce mercredi une « efficacité à 100 % » des tests menés sur une cohorte de 130 femmes volontaires dans le cadre du protocole Kdog.
Prochaine étape : Une « étude clinique » qui se déroulera sur une période de trois ans, entre 2018 et 2021, et s’appuiera sur une sélection de 1.000 femmes.

Thor et Nikios devraient, eux, être rejoints par deux nouveaux chiens de race différente et conduits par un autre dresseur afin « de démontrer également que le protocole Kdog est indépendant de la race du chien renifleur et de son maître », a expliqué Aurélie Thuleau, ingénieur en biochimie, impliquée dans le projet mené sous la houlette de la chercheuse Isabelle Fromantin.
Petite explication au sujet du projet KDog :

La névralgie faciale ( ou névralgie du trijumeau )

La névralgie faciale ( ou névralgie du trijumeau )

1/ Qui est donc ce nerf facial ( ou nerf trijumeau ) ?

Notre visage est innervé par 12 paires de nerfs crâniens; Le nerf trijumeau, qui innerve une bonne partie du visage, constitue la 5ème paire ( V ); il est lui-même divisé en rameaux ( voir shéma ) :

– V1 : front, oeilnev2
– V2 : joue, lèvre supérieure
– V3 : menton, mandibule, lèvre inférieure

 

 

 

2/ Comment se caractérise une névralgie faciale ?

Une stimulation excessive du nerf trijumeau se traduit par de vives douleurs siégeant le long de son trajet, concernant 1, 2 voire 3 rameaux.  Elles concernent généralement un seul côté de la face et de ses cavités ( sinus, oeil, bouche, nez, … .), entraînant des douleurs paroxystiques au niveau des paupières, de la mâchoire, du menton, des cervicales, avec fréquemment une hypersensibilité accrue à la lumière, des maux de tête, … Ces douleurs sont de types décharges électriques; elles sont souvent ressenties comme insupportables, violentes et invalidantes; Les patients décrivent les 5 doigts de la main saisissant le visage ( voir shéma ).

Il existe, le long du trajet de la douleur, ce que l’on appelle des « zones gachettes », qui, dès qu’elles sont stimulées ( notamment par une pression ), déclenchent la crise.

branches du nerf facial

 

 

 

 

 

3/ Quelles sont les causes de la névralgie faciale ?

Les causes de la névralgie faciale peuvent être diverses :
– Contact entre le trijumeau et un vaisseau sanguin, qui fait pression sur le nerf et le stimule de façon anormale.
– Activité électrique anormale du trijumeau lui-même.
– Pathologie autre : Infection ORL ( sinusite, abcès dentaire, … ), zona, tumeur, sclérose en plaques, …

4/ Comment peut-on la traiter ?

 

Traitement médical allopathique :

La molécule de référence est un anti-épileptique, la carbamazépine ( Tégrétol ). En cas d’échec, on lui préfère la gabapentine ( Neurontin ), ou la prégabaline ( Lyrica ). Ces médicaments stabilisent la membrane nerveuse.
Des psychotropes ( antidépresseurs, anxiolytiques, neuroleptiques ) sont souvent associés.

Ostéopathie :

L’ostéopathe va redonner de la mobilité au nerf trijumeau; selon l’étiologie, les résultats sont souvent probants.

Traitement de la douleur par l’aromathérapie :

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Il est une huile essentielle majeure dans le soulagement de la douleur névralgique :
L’huile essentielle de camomille romaine ( Anthemis nobilis ou Chamaemelum nobile ) : Elle est, du fait de sa forte concentration en esters ( angélate d’isobutyle, d’isoamyle, …), hautement calmante et apaisante du système nerveux, antispasmodique et anti-inflammatoire.
Cette huile essentielle peut être associée, afin de bénéficier d’une synergie, avec :
L’huile essentielle de menthe poivrée ( Mentha piperita ): anesthésiante du fait de sa concentration en menthol.
L’huile essentielle d’hélichryse ( Helichrysum italicum) : anti-oedémateuse et anti-inflammatoire, elle va limiter l’oedème responsable de la pression effectuée sur le nerf crânien.

Ces 3 huiles essentielles doivent être diluées : Pour ce faire, l’extrait lipidique de millepertuis serait le plus adapté, malheureusement il est photosensibilisant…pour cette raison, on lui préfèrera un extrait lipidique d’arnica :

Formule pour un flacon de 10 ml :

2ml de camomille romaine
2ml de menthe poivrée
1 ml d’hélichryse
5ml d’extrait lipidique d’arnica

Attention : Contre-indication chez les enfants de moins de 7 ans, chez les personnes épileptiques ou asthmatiques, chez la femme enceinte ou allaitante, chez les personnes sous anticoagulants oraux.

En application locale sous forme d’un massage crânien : Ce massage est à effectuer les yeux fermés, en raison de l’irritation pouvant être due aux huiles essentielles ( menthe poivrée surtout ). N’ouvrir les yeux que quelques minutes après la fin du massage.

boite cranienne os
Le massage crânien consiste en l’exercice d’une pression sur certains points, correspondant souvent aux jonctions des différents os de la boite crânienne ( voir shéma ) : On trouve aisément ces points en suivant le trajet de la douleur; on sent alors très nettement le soulagement lors de la pression. Ne pas hésiter à masser chaque point plusieurs minutes.

On peut associer l’application de froid ( packs à conserver au réfrigérateur ) en alternance avec les massages crâniens.

Traitement chirurgical :

Ultime recours en cas de résistance aux autres traitements.

 

Pour conclure, la névralgie faciale peut être jugulée grâce à l’arsenal que nous venons d’énumérer : Ces différentes approches sont bien sûr complémentaires les unes des autres, et non à opposer les unes aux autres. L’aromathérapie est une aide précieuse sur tous les types de douleurs, avec des spécificités pour chaque huile selon la nature de l’algie. Dans tous les cas, n’hésitez-pas à solliciter nos conseils, nous ferons tout pour vous éclairer et apporter la réponse à vos questions.

Stéphanie Meysson
Pharmacie de la barre
13, rue Mathieu
71000 Mâcon

 

Le stress, comment ça marche ?

Le stress, comment ça marche ?

 

C’est Hans Selye, médecin canadien ( mais d’origine autrichienne ) ( 1907-1982 ), qui a le premier étudié le « syndrome général d’adaptation » aussi appelé « stress » :

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Le stress est une réaction de l’organisme à un stimulus; l’organisme passe alors par une première phase, puis, selon la durée de l’exposition au stress, par une deuxième puis une troisième phase :

1/ Phase d’alarme = Réaction immédiate = Urgence = Flight or fight :

Le stimulus stressant est accueilli comme une menace par l’organisme, qui réagit immédiatement : le système sympathique, par l’intermédiaire des médullo-surrénales, se met à sécréter de l’adrénaline et de la noradrénaline. Cette sécrétion déclenche une série de modifications physiologiques : augmentation de la pression artérielle, du débit cardiaque, dilatation des bronches, des pupilles, mise à disposition importante de glucose…

Si le stress s’arrête après une courte durée, l’organisme retrouve rapidement son équilibre physiologique; sinon… il entre en…
3D Character with head in hands, sitting on the word Stress
2/ Phase de résistance = Endurance :

Les cortico-surrénales prennent le relais des médullo-surrénales et sécrètent du cortisol, maintenant un taux élevé de glucose.
C’est le système hypothalamo-hypophyso-corticosurrénalien qui entre en jeu, via la CRH et l’ ACTH.
L’organisme est en souffrance, des symptômes apparaissent ( anxiété, angoisse, irritabilité ).
Si cette phase perdure, le système d’autorégulation de synthèse hormonale est dépassé, la machine s’emballe…

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3/ Phase d’épuisement : Burn-out :

Les capacités énergétiques de l’organisme sont épuisées. On observe une dérégulation de plusieurs systèmes neuronaux et endocriniens, entraînant une augmentation constante du taux de glucocorticoïdes ( cortisol entre autres ) et une baisse du rétrocontrôle négatif des glucocorticoïdes sur l’axe hypothalamo-hypophysaire.
L’organisme voit ses possibilités dépassées, c’est l’épuisement, favorisant l’apparition de pathologies :
Patho-somatiques : Hypertension artérielle, athérosclérose, infarctus du myocarde, troubles du transit, ulcère, diabète, obésité, eczéma, psoriasis.
Psychologiques : Indifférence, introversion, résignation, dépression, anorexie mentale, troubles anxieux.
Troubles du comportement socioprofessionnel : Irritabilité, burn-out, entraînant un risque accru d’accident au travail.
L’organisme « fait des économies » sur certaines fonctions « mangeuses d’énergie » : Croissance, reproduction, entraînant ainsi des arrêts de croissance chez les enfants, des baisses de fertilité chez les adultes, une disparition transitoire des règles chez les femmes.

 

Nous terminerons cet article par quelques mots de Hans Selye, concernant ses études sur le stress :
« […] L’idée du concept de stress et du syndrome général d’adaptation (S.G.A.) m’est venue en 1925, alors que j’étudiais la médecine à l’Université de Prague. […] Je ne pouvais comprendre pourquoi, dès l’aube de l’histoire de la médecine, des médecins ont concentré tous leurs efforts sur la reconnaissance de maladies particulières et la découverte de remèdes spécifiques sans prêter aucune attention à quelque chose de beaucoup plus évident:  » le syndrome du simple fait d’être malade « .

S. Meysson
Pharmacien
Pharmacie de la barre
71000 Mâcon
www.pharmaciedelabarre.com

Sources :
Journal du CNRS
Neurosciences & comportements
Neuro-endocrinologie du stress

Quand l’olfactothérapie s’invite à l’hôpital…

Quand l’olfactothérapie s’invite à l’hôpital…

 1/L’olfactothérapie ( ou aromacologie, ou thérapie par les odeurs ), qu’est-ce que c’est ?

L’olfaction ( ou odorat ) est le seul de nos 5 sens à ne pas transiter par le diencéphale ( mental ); Le nerf olfactif est relié directement au cerveau émotionnel via le rhinencéphale ( mémoire archaïque, émotions, pulsions ).
En court-circuitant ainsi le cerveau émotionnel, l’olfaction prend de cours ce dernier et permet l’émergence rapide des souvenirs et traumas anciens..

2/La malette olfactive de l’hôpital de Garches, renouer les fils de la mémoire après être sorti du coma :

Le service Neurologie de l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches ( Hauts-de-Seine ) a recours depuis 12 ans à l’olfactothérapie : « Les patients traumatisés crâniens ou victimes d’un AVC souffrent souvent de troubles mnésiques et du langage. Pour tenter de les surmonter, j’ai eu l’idée d’utiliser les odeurs, raconte Marie-France Archambault, ancienne psychomotricienne et initiatrice des ateliers d’olfactothérapie du CEW. Nous avons donc créé, en partenariat avec l’International Flavors and Flagrances, une entreprise de l’industrie du parfum et des arômes, une mallette olfactive. Elle contient, dans différentes fioles, des odeurs alimentaires mais aussi de gaz, de bois coupé, de savon, etc. ».
Voici le lien vers l’article « Le parfum des souvenirs », en compagnie de Patty Canac, aromathérapeute à l’hôpital de Garches :

olfarom.com – via Iframely

3/ « Olfactothérapie et  aromathérapie comme soin de support pour les patients atteints de cancer » :

Ce projet innovant du CHU de Poitiers ( Pavillon Joseph Garnier, assisté de l’aromathérapeute Alexia Blondel )  a reçu le prix infirmier Any d’Avray 2013.
Cet établissement utilise l’olfactothérapie en services d’oncologie et d’hématologie; sous forme de « voyages olfatifs » en oncologie, et de manière plus personnalisée en hématologie : Le soignant repère une des cinq émotions chez le patient ( colère, peur, tristesse, joie, découragement ); 5 huiles essentielles sont proposées par émotion; le patient respire et choisit celle lui convenant le mieux. Un diffuseur est alors installé 2 à 3 fois par jour, accompagné d’une musique de relaxation.
Voici le lien pour le reportage de l’émission Envoyé Spécial ( juin 2014 ) :

http://alexia-blondel.fr/milieu-hospitalier/

D’autres unités de soins ont misé sur l’olfactothérapie pour venir en aide aux patients, et ce, dans des domaines bien différents :

4/ Auprès des adolescents, à la Maison de Solenn

5/ Auprès des personnes âgées, dont la mémoire s’envole ( Unité de gériatrie de l’hôpital Ambroise Paré de Boulogne-Billancourt – Hauts-de-Seine – Ephad des Oliviers à Saint-Remy-de-Provence – Bouches-du-Rhône – ).

6/ Parfum d’ambiance…Le parfum d’ambiance de l’hôpital a aussi son importance. Le service d’oncologie d’une clinique marseillaise a mis en place depuis début 2015, avec la contribution de Noëmie Xueref, aromathérapeute, des diffuseurs par ventilation à froid dans les couloirs. Des synergies sont diffusées ( une synergie par semaine ) et la belle expérience se montre très positive.

Voici quelques, et non des moindres, utilisations de l’olfactothérapie au service de notre santé et de notre bien-être. On le voit de plus en plus, la frontière entre allopathie et médecine plus « subjective » se résorbe peu à peu.
L’odorat, ce sens souvent oublié de la médecine ( qui le nomme primairement « cerveau archaïque » , renvoyant à l’instinct animal ) reste pourtant le seul présent en nous quand on a tout oublié…

S. Meysson
Pharmacie de la barre
71000 Mâcon

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